L' adolescence, de 12 à 24 ans ( eh oui, tant que ça!), est une période de transition et de changements importants dans la vie de votre enfant.
C'est une étape marquée par des transformations physiques, cognitives et émotionnelles qui peuvent avoir un impact sur son comportement. Il arrive qu'on observe pendant cette période une augmentation de l'opposition (en dehors d'un diagnostic pour TOP, Trouble Oppositionnel avec Provocation) et qu'on ne sache pas comment gérer ce comportement.
Tout peut être sujet à contestation et à opposition: les règles à la maison, les heures de sortie, la fréquentation de certains amis, la tenue vestimentaire, les devoirs, l'usage du portable,.. et alors amener à des conflits plus ou moins importants.
Comment trouver un équilibre entre ses choix personnels et notre devoir de contrôle, nos inquiétudes de parents? Comment soutenir nos adolescents sans leur dicter leur conduite? Comment, en même temps, poser des limites, faire les mises en garde que nous souffle notre expérience?
Comment donner à la fois un cadre et de l'autonomie?
Les scientifiques parlent d'une " juste" autorité parentale: les parents savent à la fois se montrer chaleureux, fixer des limites et encourager l'autonomie. Cette approche équilibrée favorise également un attachement sécurisant: être présent, tout en accompagnant la séparation, le protéger tout en l'incitant à aller explorer le monde.
La bonne nouvelle, c'est que ce stade de développement ne doit pas être vécu comme une guerre intergénérationnelle! Si vous tentez d'entraver le libre cours de l'énergie de votre ado, la communication risque de devenir tendue et irrespectueuse...l'adolescent peut rompre le contact, s'isoler, tout faire en secret et avoir des conduites sociales préjudiciables.
Voici 5 bonnes habitudes à prendre pour limiter les comportements d'opposition:
1. Favoriser l'écoute des ressentis de votre ado et l'échange en essayant de comprendre son point de vue, l'autoriser à exprimer un avis différent du vôtre. Cela permet de prendre conscience de l'évolution de ses besoins et d'y ajuster les règles de vie
2. Prendre de la distance avec ce qu'il peut vous dire (même si certains de ses propos peuvent vous mettre en colère ou vous vexer) ou lorsqu'il s'oppose à vous.
Parfois ignorer certaines attitudes par exemple, lorsque c'est de l'opposition passive comme "je souffle", "je lève les yeux au ciel". Autant que possible, rester calme et veiller à ne pas réagir en miroir (il s'énerve, je m'énerve; il crie, je crie..etc ) et ne chercher pas à avoir le dernier mot. Changer de pièce et différer la discussion le temps que la tension redescende. Attendre de se sentir calme pour reprendre la situation.
3. Encourager les comportements positifs. Au quotidien, soulignez, valorisez, tous les comportements positifs. Votre ado a besoin de sentir que vous le soutenez, qu'il peut compter sur vous.
4. Respecter son intimité. Il est important d'accepter que votre enfant ait "son jardin secret". Sa chambre est souvent le lieu où il peut se sentir au calme. Par exemple, frapper à la porte et attendre qu'il vous invite à y entrer peut permettre ce respect de l'intimité ( et inversement dans votre chambre). Respecter aussi sa vie privée pour maintenir une relation de confiance.
5. Poser de manière claire les règles de vie à la maison, être en accord avec son conjoint(e) sur le sujet est primordial. Une position claire, argumentée et les règles permettent d'avoir une idée précise des attentes que vous avez vis-à-vis de lui et leur cohérence en lien par exemple aves sa sécurité, aves une vie de famille plus fluide. La règle peut être modifiée en fonction du moment (semaine, week-end, vacances) et réajustées si trop ou pas assez "stricte". Il peut aussi y avoir le négociable et le non-négociable.
Si une règle est transgressée, recherchez ensemble des solutions qui répondent aux besoins de chacun. Encouragez l'ado à proposer des idées et montrez lui que vous n'êtes pas "contre" lui, que vous cherchez une solution juste et équitable, une solution gagnant-gagnant!
Tout ceux-ci peut paraître long et fastidieux quand on est fatigué ou que l'on a pas qu'un seul enfant à s'occuper.. N'hésitez à demander de l'aide, je reçois régulièrement des parents qui sont "à bout" et souvent quelques séances suffisent pour trouver des solutions ensemble.